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.Mais étant donné l’état de son coéquipier, et vu qu’il était entré dans l’immeuble pendant que lui restait à l’extérieur, Frank pouvait monter au front.Il lui devait bien ça.— Tu t’en tireras ? demanda-t-il.— Ouais.Je rentre chez moi retrouver Angie, et essayer de retourner pour de bon sur le plancher des vaches.Frank posa une main sur son épaule, serra, puis s’éloigna, laissant Thomas rejoindre son frère.— À demain, Frank.John roula lentement en direction de l’appartement d’Angie.— Alors, dit-il après un moment, est-ce que quelque chose a changé ?Thomas le regarda.— Quoi ? Parce que j’ai découvert que tous ces tours de magie sont vrais ?John haussa les épaules.— Ou parce que je suis toujours un flic ?John acquiesça.Thomas regarda au-delà du pare-brise, longtemps, très longtemps, puis secoua lentement la tête.— Je suis un bon flic.Je sais que parfois, on peut penser que Frank et moi ne servons pas à grand-chose, mais lorsqu’on réussit à faire quelque chose de bien, cela compense nos échecs.Et je pense pouvoir servir de modèle à tout autre Kickaha qui ne se sent pas chez lui à la réserve.(Il regarda son frère.) Il doit y avoir de la place pour tous ; chacun doit pouvoir choisir librement le genre de vie qu’il désire mener.Et ce n’est pas parce que j’ai choisi de devenir policier que je suis moins kickaha que ceux de la réserve.John ne répondit pas.Il finit par hocher la tête, approbateur.— On aurait bien besoin de toi là-bas, dit-il, mais on se contentera du temps que tu veux nous consacrer.Tu te feras un peu moins rare ?— Si tu peux dire à papa de ne pas être tout le temps sur mon dos.John éclata de rire.— Hé, ce sera bientôt moi le chef !— Comme si cela pouvait changer ses habitudes.— C’est vrai.Il faudra demander à maman de lui expliquer.Le lundi matin, la réceptionniste du centre d’aide sociale venait à peine d’arriver lorsqu’elle leva les yeux pour trouver une jeune fille plantée devant son bureau.Elle avait l’air un peu miteuse, avec sa masse de cheveux noirs coupés court, mais au moins, ses vêtements étaient propres.Elle n’avait pas l’arrogance qu’arboraient la majorité des ados qui venaient ici.— Puis-je vous aider ? dit la réceptionniste.— Je voudrais retourner au lycée.Tiens, voilà du nouveau.Et le pire, c’est que la fille disait cela très sérieusement.— Je vais voir s’il y a une assistante disponible, dit la réceptionniste en prenant un formulaire et le glissant dans sa machine à écrire.En attendant, je dois remplir ce formulaire.Quel nom ?— Niki.Nicola Chelsea Adams.[1] En français dans le texte (N.d.T.) [ Pobierz całość w formacie PDF ]