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.— Arrachée aux griffes de la mort, dit-il fièrement.Killashandra et Lars se regardèrent, parvenant à contenir leur envie de rire.— Quelles altérations a-t-elle subies ? demanda Lars.— Comment veux-tu que je le sache ? Elle est à peine…— Arrachée aux griffes de la mort, Lars, dit Killashandra, s’efforçant de garder son sérieux.Comment pourrait-elle savoir quelles altérations elle a subies ?— C’est vrai, dit Lars, réprimant un sourire.Nous irons la voir dans peu, ajouta-t-il, éteignant son écran.Killashandra donna libre cours à son hilarité.— Les griffes de la mort ! Impayable !Quand ils allèrent lui rendre visite, Donalla, assise dans son lit soutenue par des coussins, parvint à tourner la tête et à lever une main affaiblie pour les accueillir.— J’ai toujours espéré pouvoir un jour te remercier personnellement, Killashandra Ree, dit-elle.Elle avait parlé bas, mais d’une chaude voix de contralto, et Killashandra se demanda si elle avait eu une formation musicale, et si elle sortait Chanteuse de la Transition.— Pourquoi ? Nous autres Fuertans, nous devons nous tenir les coudes dans cet environnement hostile, répondit-elle avec bonne humeur, s’appropriant l’une des chaises réservées aux visiteurs, tandis que Lars prenait l’autre.Deux jours avaient considérablement changé l’apparence de Donalla.Son visage tiré et amaigri s’était rempli, ses yeux noisettes avait retrouvé leur brillant, ses joues avaient repris des couleurs, ses lèvres exsangues étaient maintenant roses et bien modelées.La tête de mort se transformait rapidement en une femme attirante et même séduisante, et Killa regarda subrepticement Lars, qui, ainsi qu’il le lui avait dit souvent, aimait regarder – mais regarder seulement – les jolies femmes.« Plus agréables à l’œil que les laides », disait-il.Mais elle ne vit sur son visage qu’intérêt et sollicitude.Donalla baissa les yeux, pour dissimuler soit embarras, soit confusion.— Je ne connaissais même pas l’existence de la Ligue Heptite et la tienne, avant qu’Hendra ne m’en parle.— C’est normal, dit Killashandra, haussant les épaules.— Si j’en avais su davantage sur les célébrités de Fuerte, cela m’aurait épargné bien des souffrances.Killashandra eut un grognement dédaigneux, tandis que Lars remarquait, une lueur malicieuse dans l’œil :— Et toi qui m’avais toujours donné l’impression d’être une réprouvée, Killa !— Avec le temps, je suppose que même les réprouvés deviennent respectables, dit Killa d’un ton hésitant.Mais elle était irritée : elle ne se rappelait aucun détail de son départ de Fuerte, sauf qu’elle était très contente de partir.Peut-être valait-il mieux qu’elle ait oublié les circonstances.Peut-être ne voulait-elle pas se les rappeler.Et son état de Chanteuse-Crystal facilitait l’oubli.— Tu m’as dit que tu avais failli ne pas pouvoir quitter la planète avec Carrik, dit Lars.Il se tourna vers Donalla.— Je suppose qu’on t’aura raconté les bobards habituels sur les Chanteurs-Crystal, méchants, dangereux, toujours prêts à prendre les imprudents dans leurs filets, toujours prêts à corrompre les innocents.Donalla eut un petit sourire, et l’éclat de ses yeux s’aviva.— Non, mais mon informatrice faisait partie de la famille ; tout autant réprouvée que tu l’étais sans doute, Killashandra.Elle te jugeait aventureuse et audacieuse, et elle était tout excitée à l’idée de te rencontrer.— Vraiment ? dit Killashandra, amusée.Elle ne s’en était pas aperçue au cours de sa brève conversation avec Hendra, mais elles avaient autre chose en tête.— En tout cas, je suis parvenue à m’évader de Fuerte.Ça a beaucoup changé depuis ton époque, dit Donalla, défendant loyalement sa planète natale.— C’était inéluctable.D’après Presnol, tu as passé le plus dur de la Transition, ajouta-t-elle, changeant de sujet.Donalla refit son petit sourire.— Je n’ai conscience d’aucune Transition d’aucune sorte…— C’est bien ce que je voulais dire, répondit Killashandra avec satisfaction.Le symbiote a été gentil avec toi.Tu n’en as plus pour longtemps à garder la chambre.— J’en suis profondément reconnaissante, je t’assure.Je regrette seulement de n’être pas venue dès que la gravité de ma paralysie a été connue
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